Die Deutsche Bahn  

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En France, nous avons la SNCF. Oui, vous savez : (voix sourde) « Mesdames, Messieurs, en raison d’un problème technique, le train est immobilisé sur la voie. Nous espérons résoudre le problème sous quelques minutes ». Trente minutes plus tard, le train reprend sa route, abritant les grincements de dents de nous, bon français mécontents.
Les allemands et les français sont proches. Du moins en ce qui concerne le chemin de fer. Sauf que c’est bien connu, les allemands sont aussi patients que les français sont impatients. Et il faut dire que la Deutsche Bahn (l’équivalent de la SNCF) met tout en œuvre pour mettre le voyageur dans des conditions optimales. Il annonce très bien les raisons du problème technique, et se trompe rarement sur la durée du retard. Ce qui montre très bien le caractère strict de nos cousins germains (oui, strict peut être une qualité). Henri Troyat cite Alexandre Dumas dans ses Mémoires :

« La vigilance et la discipline prussiennes le frappent d’une admiration inquiète. Interdiction de descendre de voiture et même de changer de place, à l’intérieur, durant le voyage. Stricte observance des horaires par les postillons à chaque relais. Ces gens-là ont-ils donc un mouvement d’horlogerie à la place du cœur ? Pourtant, ils possèdent de grands poètes, ils aiment la nature et savent en parler ! »

Ceci combiné à la nature de l’allemand fait qu’on les entend rarement se plaindre de leurs services de chemin de fer, et que c’en est drôle. Lorsque je parle avec des allemands, je me plains souvent des retards de la Deutsche Bahn, mais je trouve rarement un interlocuteur qui est d’accord avec moi, ou, si pas d’accord, qui acquiesce et qui me dis que j’ai raison. Non, ils se contentent de garder le silence, et de garder leur mécontentement pour eux, si mécontentement il y a bien sûr.
Autre chose qui m’insupporte à la Deutsche Bahn : les voyages France – Allemagne. Bon, pour ce cas, je peux reverser la moitié de la faute à la SNCF, qui n’y est pas pour rien non plus. Pendant tout le voyage, et toutes les dix minutes en moyenne, le chef de train fait une annonce. Alors ça commence en allemand, puis on continue en français, et enfin l’anglais pour ceux qui n’ont pas compris. Et ça parle, et ça parle. Pour dire toujours la même chose en plus ! C’est bien gentil d’accueillir les voyageurs après leur entrée dans le train, mais s’ils pouvaient faire le message un petit plus concis, je pense qu’ils y gagneraient en popularité.
Je fais partie des gens insupportés par certaines personnes irrespectueuses des autres voyageurs dans le train. La tribu des MP3-listenners. Ceux qui écoutent normalement sont mes amis, mais ceux qui font partager à tout le wagon le rythme de ce qu’ils écoutent m’exaspère, et je m’en vais toujours de mon petit mot ou de mon petit regard, pour leur faire comprendre que c’est bien gentil de faire gagner leur vie aux intermittents, mais qu’ils n’ont pas besoin de faire entendre à tout le monde le faire qu’ils le fassent ! Aaaaaarrggg ! Et que dirent de ceux qui entrent dans le métro avec leur portable en mode haut parleur à tue-tête, crachant ses décibels dans tout le wagon ? Je les hais. Et il n’y a jamais personne qui bouge le moindre orteil pour faire part de son mécontentement, incroyable !
Enfin, et cette dernière chose me fait autant rire que grincer des dents, les personnes âgées prenant le train. Je les trouve premièrement courageux de prendre le train, mais ils deviennent parfois insupportables et incontrôlables une fois le train en gare. Le vieux moyen, lorsque le train passe et arrive devant lui, se place le plus près possible du quai, et une fois le train immobilisé, se précipite devant la porte. Ne regardant que les marches que dévoile la porte qui s’ouvre devant lui, le vieux pose sa valise sur les escaliers, ne réalisant pas que certaines personnes habitent la ville traversée et souhaiteraient descendre du train… Ils s’imaginent que le train à peine arrêté, ce blagueur de conducteur, ne démarre aussitôt, laissant éclater un rire diabolique qui s’échappe de la locomotive de tête… HA HA HA HAAAAAAAA !
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In France, we’ve got the SNCF. Yes, you know: “Due to a technical problem, the train will stay on the platform a few minutes longer”. That we hear often…. And thirty minutes later, we still are in the train station waiting for the train to leave. French people are quite impatient, they can’t stand that the train is late.
French and Germans are close. Well, at least about the railway. Only difference, Germans are really patient and don’t complain loud when the speakers announce that the train is going to be late. The reason is maybe because the train staff gives good information, such as what the technical problem is and how long it’s going to take. They are really often close to the truth, and I really do like it. That shows how strict Germans are. About that, here is Alexandre Dumas’ point of view about Germans (related by Henri Troyat in the biography he wrote about A. Dumas):

“Prussian vigilance and discipline shocked him in a worried admiration: defense to step off the vehicles and even to move to another seat during the trip. The coachmen were really strict regarding the timing and never were late or waiting one more minute. “Do this people have a clock instead of a heart? However they have great poets, the love the nature and know how to talk about it!”

That’s how they never complain about the German railway. And I love making fun of it. When I’m talking with some German guys, I always am complaining about how late I was during my last travel, but rarely do I find someone who agrees or even says a bad word about the Deutsche Bahn! They prefer to keep quiet and not to criticize, in case they do want to!
I travelled a few times between Frankfurt and Paris, and each time I got upset by the silly speakers. Every ten minutes, the train staff does an announce, one time to welcome people on board, one time to say goodbye, one time to say that the restaurant is in the car 13… etc. And each time, it is said first in German, then in French, and then in English. I know, there are people from lots of countries on board, but WHY do the announcement have to be so long! It’s really upsetting, even more when I’m watching a movie and I try to concentrate…
There’s something else I hate in the trains, it’s these young guy listening to their MP3 players very loudly. Those who can listen quietly are my friends, but I’m leading a war about the others and am always telling them to lower the volume with looking at them weirdly, of just stand up and tell them. Even worse are the people listening to music with the hand-free. There is never anybody to say something, they all only look and don’t say anything. Incredible.
Last thing which makes me laugh in the trains are old people. First I think they are really courageous to take the train alone, even if they are sometimes really upsetting. When the train is stopping, the old guys are running along the platform to be as close as possible from the door, pushing everything and everybody on their way. Then the door opens, and they just cannot imagine there are already people in the train, and that this people want to get off it. They just put their suitcase on the first step of the small stair and start to get it, ignoring the people inside the train. I personally think that the old people believe the train driver is a funny guy and like to play jokes on the passengers. They imagine him saying hello through the window while starting the train before anybody can get in, with a loud diabolic laugh HAHAHA HAAAAAAAA !

Football is my religion  

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Vous le savez peut-être déjà, mais le football est un hobby que j’apprécie tout particulièrement. Bon, il y a d’autres choses que je ne citerai pas cette fois-ci (eh oui, si ça peut me donner une nouvelle idée pour un autre article, ça vous fera la surprise !). Oui donc le football. Un sport fabuleusement faussé par l’argent, mais lorsqu’il s’agit de la vérité du terrain, alors, tout du moins à mes yeux, il prend tout son sens et tout son intérêt.
C’est pourquoi j’aime à me déplacer au stade et aller y perdre ma voix de temps en temps. Du moins à Bielefeld, mais c’est une époque révolue, l’ombre de Clément planant toujours sur le Schüco Arena… Oui, je dois avouer que ça me manque d’hurler, pleurer, danser, me prendre de la bière sur mon beau maillot de Jonas Kamper à chaque but de Bielefeld (pas souvent). Alors maintenant que j’habite à Frankfurt, je dois me rabattre sur d’autres stades. Pour info, JAMAIS je ne deviendrai supporter de l’Eintracht Frankfurt. JAMAIS. Bielefelder à vie !
Ces trois dernières semaines, je me suis rendu dans trois stades différents en Allemagne. Je vous proposer un petit tour des stades. En espérant combler les amoureux de foot ! Pour les amoureux de poterie ou de course en sac, il se peut que je fasse un article sous peu. Chacun son tour !

23.10.08 Gelsenkirchen : Schalke 04 vs. Paris Saint-Germain
Au bureau, nous sommes plusieurs entreprises françaises au même étage. Par chance, il y a quelques personnes qui partagent la même passion du football que moi. Parmi eux, Cédric. Bon, Cédric a la même passion du football, mais il se passionne à sa manière, puisqu’il supporte le PSG. Et pour dire, il a même refusé que je colle une image Panini de David N’
Gog sur sa porte.
Le jour du tirage de la Coupe de l’UEFA, nous nous sommes rendu compte que le PSG allait jouer à Gelsenkirchen contre Schalke 04. Alors ça n’a fait qu’un tour dans notre tête : nous irons au match. Billets commandés le lendemain, et deux semaines plus tard, nous étions enfin le jour du match, à savoir jeudi. Le jeudi, nous travaillons bien sûr, et le matin, j’ai la fabuleuse idée de demander à Cédric si l’heure du match est 20.30 ou 21.00. Nous consultons alors notre site préféré (francefootball.fr) et apprenons que le match est à 18.15. Ouf. HEIN ? QUOI ? 18.15 ? Mais il y a près de trois heures de route !!! Alaaarm ! Branle-bas de combat ! Nous parvenons à nous arranger pour partir plus tôt, mais quand même assez tard, et nous lançons sur la route. Manque de bol, tout le monde a eu la merveilleuse idée et a pris la route (pas forcément pour le match). Nous arrivons donc avec vingt minutes de retard au stade en ayant raté le magnifique but – contre son camp – de Younousse Sankharé.
Alors le match en lui-même, peu importe, Paris s’est pris trois pions, ne réduisant le score qu’à la 93ème minute. Il faut souligner le comportement des supporters parisiens qui ont continué de pousser leur épique, même menée 3-0. Le but dans les arrêts de jeu a été célébré comme un but victorieux, et Cédric et moi furent bien surpris – agréablement.
Résultat, bien qu’en retard, la beauté du stade – et la défaite parisienne – et le voyage en voiture firent que nous passâmes une très bonne soirée !

29.10.08 Berlin : Herta Berlin vs. Hannover 96
J’aime aller tout seul au stade, comme j’aime aller tout seul au cinéma. Je suis ainsi tranquille et peux apprécier le match à sa juste valeur. C’est aussi rigolo à deux, mais tout seul aussi je vous promets.
Je ne pensais pas que dès le mois d’octobre, il puisse faire si froid. Et j’ai fait l’erreur suprême de ne pas prendre de manteau… Oh mon Dieu. J’ai cru que j’allais mourir. Après avoir eu la merveilleuse idée de venir une heure avant le match, histoire de profiter du magnifique stade et de l’atmosphère, je compris vite que j’aurais mieux fait d’arriver ju
ste pour le coup d’envoi.
Le stade olympique de Berlin est magnifique. Un vrai monument historique. Il fut construit pour les Jeux Olympiques de Berlin de 1936, vous savez, celui où l’athlète noir Jessie Owens remporta quatre médailles d’or sous le nez d’Adolf Hitler. Ce stade respire l’histoire, c’est assez surprenant. Ah oui aussi pour les nostalgiques comme moi, c’est là que la France a perdu la finale de la Coupe du Monde en 2006… Booooouuuuhouhouhouhou.
Pour revenir au match, ce n’était pas le plus excitant de l’année en Bundesliga. Et puis encore une fois, il faisait FROID. J’expliquais à mon copain Camille que j’ai du m’uriner dessus pour me dégivrer les fesses du siège. Bon, bien sûr, c’est imagé, ne le prenez pas au premier degré.
J’eu ensuite la merveilleuse idée de passer la seconde mi-temps debout, en sautillant toutes les deux minutes afin de me dégourdir les pieds. Et bizarrement, j’ai beaucoup plus profité du spectacle, et le Herta Berlin a eu la bonne idée de mettre trois buts en seconde période. Merci. S’il y avait eu 0-0, mon amour pour le foot en aurait pris un sacré coup !

06.11.08 Wolfsburg – VfL Wolfsburg vs. SC Heerenveen
Encore un match de Coupe de l’UEFA ! Je suis gâté. Et encore une fois un très beau stade. C’est là que je me rends compte de la différence séparant la France de l’Allemagne en matière de stades. Wolfsburg est une équipe de milieu de tableau, et dispose d’un stade hi-tech. Vraiment agréable, super visibilité, je recommande.
Comme j'avais fait à Frankfurt il y a quelques mois, j'avais
acheté une place dans les coins du stade. Pas derrière le but, pas dans les tribunes principales, dans les "coins". Au poteau de corner, mais au second étage. Je paye quinze euros ma place, et comme je sais qu'il ne va pas y avoir grand monde, je traverse la tribune principale et vais m'asseoir aux meilleurs places, pile au milieu. Ce me fait mal au coeur de penser que je suis assis à côté de gens honnêtes qui ont payé le plein tarif (30 euros), et qui ne se doutent de rien.
Ce que j’aime quand je vais au stade, c’est que les visiteurs marquent les premiers, et qu’ensuite les locaux enchaînent les buts. Le dieu du football m’a cette fois-ci entendu. Les hollandais d’Heerenveen ont ouvert le score assez tôt, avant de se prendre cinq pions par la suite. Magnifique. C’est sympa, parce qu’on peut taper dans ses mains plus souvent et, mine de rien, ça réchauffe. Bon, ça va qu’il ne faisait pas très froid, juste un peu, ce qui m’a fait vraiment aimer ce stade, ce match, et il faut le dire, cette séduisante équipe de Wolfsburg.
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You maybe already know it, but football is to me a hobby that I particularly love. Well, there are some other things I love (maybe I’ll write soon an article about them), but we’ll stick on football for this one. So, football is to me a really manipulated sport that I only look at because of the game itself. I like to believe that what happens on the pitch is for real, even if what we hear these last months is kind of confusing…

That’s why I love to go to stadiums to feel the atmosphere and lose my voice like I used to do back in Bielefeld… The ghost of Clément still is in the Schüco Arena… I miss it so much: screaming, dancing, singing, taking beer on my Jonas Kamper Bielefeld shirt when Bielefeld scores (not often). But now I live in Francfort, I am obliged to go to closer stadiums. Just for you to know, I will never become an Eintracht Frankfurt fan. Never ever. Bielefelder forever!
These last three weeks, I went in three stadiums in Germany. I propose you to follow me and discover some places you maybe don’t know. I hope you’ll enjoy it, at least the football fans! For people loving more pottery or gold fishes, I might write something soon – or not.
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23.10.08 Gelsenkirchen : Schalke 04 vs. Paris Saint-Germain
At work there is this one guy called Cédric and who shares the same love for football as I do. Well, he does have the same passion, but in a different way, as he is a huge fan of Paris Saint-Germain. He even refused I stick a David N’Gog Panini sticker on his door.
When we heard Paris was in the same group in the UEFA Cup as Schalke 04, we immediately thought it would be great to go to Gelsenkirchen to see the game. The day after, we were calling the stadium and ordered the tickets. Two weeks later, day of the game, I had the great ideas to ask Cédric if the game was at 20.30 or 21.00. After surfing on our favorite website (francefootball.fr), we read that the game actually is at 18.15. Better so. WHAT? WHAT TIME ? 18.15?!?! Alaaaaaaaaaaaarm!! We need more than two hours to go to Gelsenkirchen… We did it eating quick and hit the road a bit later as what we planned, exactly the same as lots of other people in their car who decided to leave work – not especially to see the game. Stuck in the traffic jams, we missed twenty minutes of the game and couldn’t see Younousse Sankharé wonderful – over – goal.
The game itself wasn’t that interesting. Paris lost of course (3-1) but made it scoring at the very last minute of the game. I have to say something about the Paris fans who kept on supporting their team even at 3-0. It was really great to see and was quite surprised.
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29.10.08 Berlin : Herta Berlin vs. Hannover 96
I love to go stadiums alone, like I love to go to the cinema alone. That’s my way to enjoy a game or a movie. It’s funny to go with friends too, but I promise you, going alone is also much fun.
I didn’t know that it could be so cold in October. And I did THE mistake not taking a coat with me to the stadium… Oh my God, I thought I was going to die. It was soooo cold and arrived one hour before the game to enjoy the stadium and the atmosphere. Great idea, isn’t it? I realized quite quickly that it could have been also great to arrive right for the kick off!
The Olympiastadion of Berlin is a wonderful stadium. It was built for the 1936 Olympic Games, you know, these where the black athlete Jesse Owens won four gold m
edals under Adolf Hitler’s eyes. Oh yes, and for nostalgic people like I am, this is the stadium where France lost the 2006 World Cup…
Booooouuuuhouhouhouhou.
About the game, that wasn’t the most exciting I’ve seen. And just to recall you, it was COLD. I explained afterwards to my friend Camille how I had to urinate to unfreeze my butt from the seat (second degree)…
Then, I decided to stand up for the second half. One more time: great idea! That’s how I made it not dying, as I was walking the whole time to help my feet to fight the cold. Then Berlin made three goals at the end, which I am really grateful for.
If the final score would have been 0-0, my love for football would have been compromised…

06.11.08 Wolfsburg – VfL Wolfsburg vs. SC Heerenveen
One more time a UEFA Cup game. Awesome. And one more time a beautiful stadium. After seeing few stadiums, I realized that German ones are much more developed than in France. Wolfsburg is not a big team in Germany, but has a wonderful stadium, which would be one of the most beautiful in France.
Like I did a couple of months earlier in Frankfurt, I bought the cheapest ticket at the corner of the stadium. You then have a very nice view on what’s happening on one goal, but cannot see that much about the second one. That’s why I move through the tribu
ne as nobody is there to tell you that you cannot go in the middle of the tribune. Buying your ticket there costs you almost 30 euros. I paid 15 euros for mine but sat at the same place as the guy who paid 30… Hihi.
One last think I love in the stadium (the Currywurst) is when the away team scores first. Then I can hear the fans singing and dancing and the home fans crying and screaming. And the Football God heard me. The Dutch (Heerenveen) scored first but came back home at the end with five goals in their basket (French expression). One more time: awesome! It’s so good because people can applause often and warm themselves. Great combination.
I really liked the stadium, Wolfsburg and the game. Whitout a doubt, my best football experience in Germany (after Bielefeld’s game of course!).

The Pursuit of the Postcard  

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Avant de vous conter cette histoire, il me semble utile de vous expliquer brièvement en quoi mon travail consiste. Je suis responsable du développement du marché allemand pour une entreprise de télécommunication. Ceci implique de nombreux voyages aux quatre coins de l’Allemagne, si bien qu’au jour d’aujourd’hui, j’ai plus vu de l’Allemagne que de la France que j’ai quittée il y a désormais deux années.
Toutes les semaines, je m’en vais sur les routes allemandes, n’importe où, pourvu qu’il y ait des clients. Et n’importe où (pourvu qu’il y ait des clients n’oubliez pas), je me mets en quête de trouver une carte postale de la ville – ou la bourgade – que je traverse, afin d’envoyer un petit souvenir en France. A qui ? A Maman bien sûr.
Après huit mois de travail, je m’efforce de faire plaisir à Maman, et à chercher des cartes postales. Bien sûr, pour des villes comme Cologne, Francfort, Brême ou Berlin, rien de plus facile, il y en a partout. Mais imaginez-vous maintenant traversant Schömberg, Bad Kreuznach, Tübingen, Herford, et autres bourgs dont j’oublie le nom… Oui, la tâche devient ardue, et je dois mettre en péril l’heure de rendez-vous avec le client afin d’être certain de trouver le précieux sésame. Je me souviens à Pforzheim (prononcez-le comme vous le lisez) : je venais d’en finir avec mon client (commande !) et il me restait moins d’une heure pour me rendre à mon prochain rendez-vous, qui se trouvait à Lingen, une trentaine de kilomètres au nord de Pforzheim. Je ne pouvais quitter la ville sans la carte postale. La chose la plus intelligente à faire, écoutez-moi bien, est de courir à la voiture, et d’y jeter la valise dedans. Ainsi vous vous trouvez libre de tout mouvement. Ensuite, comme dans les films américains, il faut courir, courir en costume, cravate au vent, l’air s’engouffrant sous la veste. Seul l’effet de ralenti est très difficile à réaliser, et de toute façon inutile, concevez-le. Puis enfin, il apparait, là, devant vous : le kiosque à journaux et ses cartes postales sur le présentoir. Prenez trente secondes pour en choisir une belle (Maman sera reconnaissante), puis surtout, SURTOUT, n’oubliez pas le timbre… Je me suis déjà vu oublier le timbre et devoir envoyer la carte postale de la maison, ce qui fait s’évanouir le sentiment de devoir accompli.
Aujourd’hui Maman a un bel album retraçant ma grande épopée germanique. Mais la question qui demeure est la suivante : après avoir reçu près d’une trentaine de cartes postales, Maman regarde t-elle toujours les photos des villes traversées, ou devint-ce machinal le fait d’ouvrir l’album, d’y ranger la carte, et de le montrer à ses copines ? Le mystère demeure.

Before telling you this story, it seems to me useful to briefly explain you what my job exactly is. I am German Business Developer for a telecommunication company. This job brings me all other Germany three days a week and that’s how after two years “far” from France, I’ve seen more cities in Germany than I did in France.
Every week, I’m travelling in Germany, anywhere where there are customers. And anywhere I go (where there are customers, don’t forget), I begin this quest of mine and try to find a postcard of the city – or the village - I’m in. Who for? For Mummy of course.
After eight month work, I do my best to please Mum and look for postcards. Of course, for huge cities such as Cologne, Frankfurt, Bremen or Berlin, nothing easier, there are postcards everywhere! But now imagine yourself in Schömberg, Bad Kreuznach, Tübingen, Herford or some other small cities I forgot the name… Yes, it’s then becoming much harder and I sometimes am obliged to risk being late for the meeting I have with a customer, in order to find the precious sesame. I remember what happened in Pforzheim. I couldn’t leave the city without a postcard. I just couldn’t. The most intelligent thing in this case is to run to the car, throw the suitcase in the trunk, and run like hell. Remember American movies, those where the hero is running suited up, tie in the wind, air coming inside your jacket. The hardest thing to do is the slow motion effect, and anyway totally useless think of it. Then you finally see it: the kiosk. Take thirty seconds to pick a nice one (Mum will be happy), and then DON’T forget the stamp. It happened to me forgetting to buy one and had to send the postcard from home… This feeling of doing the job well then just goes away.
Mum has now a nice album relating my great German epic. But the question which keeps disturbing me is this one: after receiving almost thirty postcards, does Mum take a careful look to the postcard, or does she automatically open the album, put the postcard inside, and then show it to her friends? Mystery is on.

German "Humour"  

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Bon, après deux ans de ma vie passés en Allemagne, je pense avoir le vécu nécessaire pour pouvoir me permettre de juger l’autochtone allemand. Et aujourd’hui, ce n’est pas à la nourriture allemande (j’hésite à faire un article sur ce sujet d’ailleurs) que nous allons nous intéresser, mais à son humour.
Qui dit humour, dit parfois naïveté. Car la naïveté d’une personne peut parfois être drôle. Je vais donc, amis allemands, m’acharner sur vous, et c’est grâce ou à cause de certains de vos compatriotes naïfs, que je vais un peu me moquer de la population toute entière. En espérant que vous me le pardonnerez.
Les petites histoires que vous allez lire ne me sont pas toutes arrivées. Certaines m’ont été relatées pour mon plus grand plaisir, et bientôt le vôtre.
Une de celles qui me font le plus rire, est cette soirée au Bierkeller, où un allemand est venu nous parler à Julie-Anne et à moi, heureux comme tout de rencontrer des français. Nous engageons la conversation (enfin, IL engage la conversation), jusqu’au moment où il nous demande s’il est vrai que le Coca-Cola est interdit en France. Moi, tout surpris, avec ma bouteille de Coca à la main lui répond que oui, c’est bien vrai, et que c’est pour cela que j’en profite ici ! Nous rions (enfin IL rit, nous on se moque). Bon, après courte réflexion, il a du confondre Coca Cola et Red Bull, mais ça reste drôle. Mais ce n’est pas fini ! Pour continuer de nous prouver sa culture francophile, il nous rappelle, qu’heureusement en France, nous avons la baguette ! Devant mon regard consterné, il se pose des questions. Et quand je lui annonce qu’en France, la baguette est un signe de richesse, il me fait de petits yeux médusés. « Ah oui ? ». Je lui explique alors que dans ma famille, nous ne mangeons de baguette qu’à Noël, étant donné le prix excessif de l’aliment. Il m’a alors remercié de lui avoir transmis ces informations aussi précieuses, se réjouissant de se voir enfin révéler la vérité au sujet des préjugés français.
On reste au Bierkeller pour la seconde histoire, tant qu’on y est, cela ne sert à rien d’en sortir, et on retrouve encore une fois Julie-Anne, qui rencontre ce charmant allemand, qui se présente à elle.
― Bonjour, je suis Julian (à prononcer Youliane).
― Julie-Anne.
― Non, Julian !
― Julie-Anne !
― NON, JULIAN !
Et ce jusqu’à ce qu’il réalise que d’autres noms pouvaient ressembler au sien. J’en ris encore, et aurais adoré être là pour voir cette scène. « Julian ! »
Ma troisième histoire nous emmène en déplacement. Je ne citerai ni la ville ni la personne, puisque si mon client se reconnaît, je vais avoir des ennuis. Comme pour tous mes rendez-vous, je m’habille en costume, ce qui ne surprendra personne. Ayant revêtu mon plus beau costume, je m’entretenais avec ma cliente qui, à la fin, me demanda si j’allais à un mariage après. Humour. Bon c’est drôle, j’avoue. C’est plus se moquer, mais comme c’est ce que je fais depuis le début de cet article, je n’en tiendrai pas compte. Devant cette blague, je choisis le bien nommé Clément contre-attaque. J’acquiesce, puis regarde ma montre en disant que oui, c’est dans deux heures, et qu’il faut que je me dépêche, cette dernière phrase dite le plus naturellement du monde. Ma cliente, se lève très vite pour prendre congé de moi, ne voulant pas me faire prendre du retard… Là, j’ai rit haha. Je m’en fiche, elle venait de signer la commande, elle pouvait plus la reprendre ! (j’ai rappelé cette cliente par la suite, et on a bien rigolé au téléphone, ce qui prouve qu’elle ne m’en veut pas !)
L’histoire suivante ne m’est pas arrivée personnellement, mais plutôt à une de mes amies finlandaise. Un allemand, apprenant qu’elle était finlandaise, voulut faire étalage de sa science, et lui annonce qu’un de ses amis a fait un stage de six mois en Finlande, à Reykjavik... Bon, je sais, c’est plus de l’ignorance par rapport à la Finlande que de l’inculture, mais j’ai trouvé cela très drôle. Je tiens à préciser que cette situation aurait pu arriver à n’importe qui, donc gare à vous !
La prochaine péripétie nous emmène au Mexique, pays qu’au moins un allemand semble totalement ignorer puisque, rencontrant une mexicaine, il lui demanda le plus naturellement du monde si elle possédait un âne au pays... Bien sûr, il est de notoriété publique que tous les mexicains montent leur âne sur l’autoroute, et qu’ils s’émerveillent en voyant le voisin les doubler : « Waaa, regarde Mama, Pedro a acheté un cheval ! ».
Dans le même genre, mais cette fois-ci en Allemagne, une de mes préférées. Vous devez savoir que j’ai écris cet article dans le train, ayant déjà mis dans un coin de ma tête toutes les péripéties qui me sont arrivées et qui m’ont été contées. Trouvant le nombre de sujets léger, j’ai tout simplement demandé à mon voisin d’en face de me donner un exemple. Venant de l’Allemagne de l’Est, il me raconta sa surprise, lorsqu’un de ses compatriotes allemands, mais de l’Ouest, lui demanda s’ils avaient des bananes en Allemagne de l’Est…
Je peux vous dire que l’ignorance de certains est à mourir de rire et, tout en écrivant, je souris, comme j’ai toujours sourit en rédigeant ce blog pour vous.
Mes amis allemands, ne m’en voulez pas, mais je me devais de tout raconter…

So, after two years of my life spent in Germany, I think that my daily experience allows me to judge the German autochthon. Today, we are not going to speak about food (although I would like to do one specific about this subject soon), but about his humour
Who says humour, says naivety; and sometimes is naivety funny you know. That is why I am going to deal with the German people in a bad way and it is because of some naives of you that I am going to laugh at the whole German population. Please forgive me.
The following stories you are about to read didn’t all happen to myself. Some of them have been told to me by friends and relatives of mine.
One of the funniest one took place in Bierkeller. I was there with Julie-Anne, one of my French friends, when a German guy came to us and started to chat. He was quite annoying, until he asked me if it was actually true that Coca-Cola is forbidden in France. Julie-Anne and I were quite surprised as we had a Coca-Cola bottle in our hands. I answered him that yes, Coca-Cola is forbidden and showing my bottle said that we were enjoying it here! We laughed (well, HE laughed, we actually were more laughing at him than about the joke). I of course knew what he was referencing to, but his mistake was kind of funny. He heard that there is a ban on the Red Bull drinks in France and this guy just mixed it up and then thought it is Coca-Cola. Maybe because of the alcohol... The story doesn’t find an end here. He then told us that luckily we have the “baguette” in France... And one more time, he’s been quite surprised when I answered him that the baguette is only for rich people and that normal people are only eating baguette at Christmas. I know it’s not nice but you have seen this guy sure of himself and drinking all my words like I was drinking my Coke...
But let’s stay in Bierkeller for our second story. One more time is Julie-Anne one of the protagonist and that time, she is meeting another German guy who comes to her and introduces himself.
― Julian (German way)
― Julie-Anne
― Non, Julian !
― Julie-Anne !
― NON, JULIAN !
That until he realizes that they are some names which sounds like his... I’m still laughing about it and would have loved to see that from my own eyes.
My first story happened during my work time as I was visiting a German client. I was wearing a suit like I always do during meeting sessions and as we arrived at the end of it, she asked me with a little smile which sounded like a joke if I then was going to wedding, referring to how I was dressed. Ok, it’s funny. I admit it. But then I counter-attacked and I told her while packing my stuffs that yes, I was going to a wedding and that I have to hurry. She actually believes me and excuse herself for making me losing my time. Then I laughed and she hopefully did the same. I actually didn’t care because she already had signed the order form!
The one following story didn’t happen to me, but was told to me by a Finnish friend of mine. A German guy, knowing that she is a Finn, told her just to show her he has knowledge about the thing that a friend of his went to Finland to do an internship in a Finnish company in... Reykjavik. I know it is more ignorance than humour but I find that so funny. Be careful, this could happen to any of you guys!
Next destination: Mexico, country that at least one German seems to ignore everything about. This one guy asked a Mexican friend of mine if she has a donkey back in Mexico. He thought that every single Mexicans have a donkey. Yes of course they do! They all are riding donkeys on the highway and are impressed when a guy comes with a horse on it!
The next and last story is a bit similar to this previous one. I was in train, looking for any ideas about this article, trying to remember what people told me, when I asked this guy sitting in front of me if he had any examples of Germans being ignorant and funny. As he was coming from Eastern Germany, he told me this time when a guy from Western Germany asked him if they have bananas in the east...
I can tell you that some people ignorance reeeeaaally is funny and I’m smiling while writing like I always do smile while writing for you.
My dear Germans, it is time for me to let you in peace. I really am sorry but I had to tell everybody about it.

Weekend vital...  

Posted by Klimo

Mercredi soir, Viivi est arrivée à la maison afin de passer cinq jours en ma compagnie. Cela m’a fait terriblement plaisir de la voir débarquer, et encore plus de partager avec elle un peu de ma vie. Ne nous voyant qu’en moyenne toutes les deux semaines, nous profitons de chaque journée passée ensemble. C’est ainsi qu’entre visite du zoo, repas de couples, tête-à-tête et ingurgitation de glaces, le temps est passé si vite que c’est avec surprise et déception que nous avons réalisé ce matin que c’était déjà le dernier jour… C’est le cœur lourd que je l’ai vue s’éloigner dans le train cet après-midi.
Je sais que ce post n’a pas beaucoup d’intérêt pour vous, mais il en a beaucoup à mes yeux.

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Wednesday night, Viivi arrived home to spend five days with me in Frankfurt. It was so good to see her coming, and even more to share with her a little bit of my life. You know, we don’t see us that often, almost once every two weeks, so each time we see each other, we try to enjoy as much as we can the time together. We went together to the zoo, had a nice fake date in restaurant and ate lots of ice-creams, and when we woke up this morning, it’s with lots of surprise and deception that we realized that it was the last day before she goes… It was with a heavy heart that I saw her leaving the train station this afternoon.
I know this post isn’t maybe that relevant to you, but it is to me.